Christa 27 ans, ivg il y a un an

Voilà bientôt 1 an que j'ai avorté. Quand j'ai vu deux petites barres  roses, vous n'imaginez pas à quel point le bonheur m'as envahie . . . Depuis  que je suis toute petite, je répète sans cesse que mon métier plus tard  sera "femme au foyer", je trouve qu'il n'y a pas de plus de beau métier que  d'être maman . . . Seulement pour faire un enfant, il faut être deux . . . Et je ne pensais pas que ce serait aussi difficile de prendre cette décision mais de faire cet acte en lui même.

J'ai toujours été "contre l'avortement" car je trouve ça vraiment anormal  ;   Et mes pensées me sont encore plus confirmées aujourd'hui. Il y a maintenant 9 mois, j'ai avorté car mon copain avec qui j'ai une  relation solide depuis 3 ans, n'était pas prêt et se disait « trop jeune ». Ce  que je comprends . . . J’ai fais ça seulement pour lui . . .  Car je peux dire avoir trouvé  l'homme de ma vie mais seulement depuis cet avortement, plus rien ne va. . 

Nous avons partagé tellement de difficulté et de péripétie durant ces  trois années que j'étais sûr que l'après avortement, tout allait bien se passer  car nous serions tous les deux . . Seulement, je digère très mal, vraiment très mal cet avortement . . . J'ai  des troubles du sommeil, de l'alimentation, je fais de nombreux cauchemars  quand j'arrive enfin à fermér  les yeux . . . Et le plus dur c'est qu'à la  place de pleurer, je crie et m'énerve pour un rien . . . Je suis constamment  sur les nerfs et quand enfin j'arrive à trouver un travail quelques mois  plus tard, je dois le quitter parce que mon corps me lâche. Je me repasse sans cesse ce petit bout de 2 mois. Je me repasse constamment les battements  de son cœur. Je me revois sur cette table qui n'était pas bien grande, les  jambes en l'air avec tous ces médecins autour de moi et ces perfusions . . .

En ce qui concerne mon couple, j'ai l'impression de dégoûter mon copain et  en effet depuis cet acte notre relation est devenu complètement différente . . . Il ne me touche plus beaucoup et quand nous arrivons enfin à nous parler calmement cela dure seulement quelques heures et ça repart en catastrophe. Je n’en peux qu'être coupable de cette situation . . . et pourtant je me dis  quelques fois que j'aurais dû le garder . . . Car ca m'aurait évité de me sentir seule, voir me retrouver seule . . . Je ne conseille pas l'avortement et les lois le concernant ne  changeront jamais sur la façon dont on doit considérer l'avortement . . . Quand je vois ces gamines de 14 ans et plus avorter et prendre cet acte à la légère ! c'est fou ! Que de regrets il va y avoir ! Un embryon reste un être vivant  qui n'a rien demandé ! Et je peux vous garantir qu'il ne se passe pas un jour sans que je me sente coupable, meurtrière, et barbare.