Site icon Avortement.net

Alyson 21 ans, ivg il y a 3 ans

J'ai 21ans, je suis en couple depuis bientôt  5 ans et j'ai deux merveilleuses petites filles de 6 mois  et deux ans, Il y a près de 3 ans avec mon  copain ( le père de mes filles), nous avions décidé de concevoir un bébé,  on a essayé pendant plusieurs semaines. Le jour où il y a eu l'absence de  mes règles, j'ai su. J’ai acheté un test de grossesse et  au début il s'est avéré être négatif mais en attendant plus longtemps le résultat se trouvait être  positif. Je n'en ai pas cru mes yeux. Car il était là, le bébé qu'on  avait désiré ! Mais devant le fait accompli mon copain a pris peur.  Il  travaillait en intérim et j'étais encore à l'école, il m'a avoué que le  mieux serait de ne pas le garder. Je n'avais pas encore mon bac et ma grossesse  se compliquait. A contrecœur, on a décidé de ne pas le garder. Ce mardi, il y a 3 ans et demi où j'ai été à l'hôpital pour faire l'Ivg a été le jour le plus  pénible de toute ma vie. Ce Mardi 8 mars 2011 à changé ma vie, je me suis  renfermé sur moi même, me rendant coupable de ce crime.

Cette douleur ne me quitte plus  jamais,. J'ai pris près de 15kg après l'avoir supprimé, je suis  devenu agressive, méchante, désagréable. Cette culpabilité me hante.  Jamais je ne me pardonnerais d'avoir agis aussi bêtement, de ne pas avoir  réfléchi  sur les conséquences. . La vie m'a brisé. Certes,  j'ai eu par la suite deux petites  filles mais le mal avait été fait !  J’ai eu des pensées noires après cette IVG. Cet acte m’a détruit.  Mon cœur s'est brisé à l'instant même où  mes pieds ont franchis le seuil de l'hôpital. Je donnerais tout pour ne plus  souffrir et revenir en arrière. Plus le temps passe, plus je souffre. Pendant  la journée, mes filles  m'aident à oublier, par leurs rires et leurs câlins. Mais quand elles dorment,  il n'y a plus que la culpabilité et  la souffrance avec moi. J'aimerais me dire qu'un  jour cette douleur s'effacera, que c'est de nos erreurs qu'on apprend.  Mais l'avortement n'a fait que me détruire. J'ai l'impression d'être folle. Car j'ai ce « manque » en moi.

PS: Vivre en ayant cet acte sur la conscience, c'est l'épreuve la plus dure et la plus traumatisante. On ne s'en remet jamais, malgré tous les efforts que l'on fera. Même si on dit que certaine épreuves nous font grandir. Je souffre tout comme beaucoup & j’ai pensé mettre un terme à ma vie. Il faut vivre avec. Moi même je cherche encore le moyen d'y parvenir

Quitter la version mobile