J'ai fait un avortement par aspiration a 22 ans. Après 5 mois de relation avec mon copain, nous commencions à nous projeter dans un avenir. Quand un jour, grosse perte de sang. Je ne me suis pas plus inquiétée que cela en me disant simplement qu'il s'agissait de règles un peu fortes. 2 mois plus tard, je consulte mon médecin pour une fatigue intense, il me prescrit un bilan sanguin.
Le verdict tombe : je suis enceinte. Je réalise une écho d'urgence et me voilà à 9 semaines de grossesse. Puis mon ventre s'est arrondi, puis des nausées et les seins énormes. Je me suis sentie seule, vide, sans savoir comment réagir. J'en parle à mon conjoint. Sa réaction : " dans notre malheur, nous avons de la chance. Nous pouvons avorter ! " . Tellement désemparée que je ne cherche pas à comprendre ! il doit avoir raison...
Le jour de l'avortement, je passe ma journée à pleurer. A mon réveil, je me sens vide, sale, inhumaine. Je l'aimais déjà cet enfant, c'était mon sang, ma chair, ma vie. Si j'ai un conseil à donner à toutes les jeunes femmes qui sont un jour confrontées à cela, c'est de prendre le temps, le temps de réfléchir… Une semaine pour se décider, c'est tellement peu et cette décision change toute notre vie... Aujourd'hui, j'ai du mal à me relever de cette blessure qui me torture au quotidien. Julie